Arlette van Huppenou l'insinuante provocationImaginez le théâtre prétendument innocent des naïfs revisité par Magritte et Delvaux et vous aurez brossé en un trait l’univers pictural d’Arlette van Huppen. Elle est Belge et ceci sans doute explique cela, à savoir une œuvre où le surréalisme et l’humour se donnent la main pour faire éclater les contingences, ménager la surprise et prôner le dérisoire pour mieux récuser la stérilité du sérieux. Le quotidien y est dépouillé de sa routine, la provocation plus insinuante qu’agressive. Vous découvrirez sur ses toiles des sirènes égarées parmi les hommes, des mariées nues sous leur voile, des veuves aux seins nus suivant le corbillard, des clins d’œil incitateurs, des rêves ironiques, des cauchemars éveillés ou, en un mot, tout ce que la réalité de chaque jour rechigne à nous offrir. Vous y trouverez aussi l’amour de la nature, des fleurs, des paysages et surtout des animaux, des chats, des chiens, des zèbres, des girafes et des éléphants. Beaucoup de chevaux aussi et de ces Andalous qu’Arlette van Huppen, écuyère intrépide, a su conduire jusque dans les arènes. Vous y trouverez encore le goût de l’intime, des natures mortes, des fleurs et des intérieurs vides encore imprégnés de la présence d’occupants invisibles.
Patrice Enthoven
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